ÉLECTION MUNICIPALE

Publié le par CB


SONDAGE

6 Français sur 10 habitant des villes de plus de 10 000 habitants considèrent qu’exprimer leur opinion sur la politique du gouvernement ne sera pas l’essentiel au moment de voter lors des municipales. Un principe aujourd’hui partagé par les sympathisants de gauche comme de droite.

  Ces élections serviront-elles de test pour SARKO ou le débat se concentrera-t-il sur des problématiques municipales ? 

 

 

66 % des personnes interrogées se déclarent satisfaites de l’action menée par le maire de leur commune depuis son élection. Sociologiquement, on note que les moins de 25 ans (77 %), les artisans et commerçants (71 %) et les employés (71 %) se révèlent les plus satisfaits de l’action du premier magistrat de leur ville.

Mais qu’en est-il politiquement ? .Les électeurs  de droite se déclarent très légèrement plus satisfaits de leur maire que les électeurs  de gauche (70 % contre 66 %). Les habitants de villes dirigées par des élus de gauche affichent  un niveau de satisfaction légèrement supérieur (68 %) à celui qui a été mesuré auprès des habitants de villes gouvernées par la droite (65 %). Il reste que le très faible écart enregistré selon l’étiquette politique du maire souligne la faible politisation du jugement à l’égard de cet élu.

   
Quelle  part les considérations nationales joueront-elles dans le vote  en mars prochain ? Les habitants des villes de plus de 10 000 habitants se déclarent assez partagés entre un vote pour un candidat qu’ils apprécient en tant que personnalité (44 %) et un vote prenant plus en compte l’étiquette politique, en étant le plus proche de leurs idées politiques (54 %). Il est frappant de constater que plus on vieillit et plus la dimension personnelle du candidat est importante : si les moins de 25 ans ne sont que 27 % à privilégier la personnalité du candidat, les personnes âgées de plus de 60 ans sont 51 % dans ce cas. D’un certain point de vue, cette structuration de l’arbitrage personnalité / étiquette est un bon signe pour les maires et candidats issus de la gauche. En effet, sachant que les plus âgés ont tendance à voter plus massivement pour les partis de droite, les maires et candidats de gauche peuvent espérer compenser ce handicap grâce à leur attractivité personnelle. Autre élément à souligner, plus on habite dans une grande ville et plus l’étiquette politique semble jouer un rôle prioritaire : si 54 % des habitants des villes de moins 20 000 habitants affirment vouloir voter plutôt pour un candidat à la personnalité appréciée, 61 % des habitants des villes de plus de 100 000 habitants ont l’intention de privilégier le candidat le plus proche de leurs idées politiques. Enfin, soulignons que les ouvriers sont également plus nombreux à privilégier la personnalité (49 % contre 44 % en moyenne). Sociologiquement, cette attitude indique peut-être autant une méfiance à l’égard de la politique qu’un réel intérêt pour les personnalités des candidats.

 

  À l’orée de la campagne, 60 % des habitants des villes de plus de 10 000 habitants considèrent qu’exprimer leur opinion sur la politique du gouvernement ne sera pas l’essentiel au moment de voter lors des municipales. Ce principe est aujourd’hui partagé tant par les sympathisants de gauche (57 %) que de droite (56 %). Ceux du MoDem sont même 78 % à ne pas vouloir prendre en compte cette dimension dans leur vote, ce qui est aussi sans doute une manière de signifier leur refus des confrontations bipolaires.

À l’inverse, un habitant sur cinq envisage d’exprimer son soutien au gouvernement et une proportion quasi équivalente souhaite exprimer son désaccord avec la politique du gouvernement. Soulignons ici qu’un peu plus de un tiers des sympathisants de gauche (38 %) seulement pensent profiter de ses municipales pour exprimer leur désaccord avec l’action gouvernementale. Au final, si l’on croise ces derniers résultats avec le poids de la personnalité dans les déterminants du vote, ce ne sont à l’heure actuelle qu’environ un quart des électeurs (27 %) qui veulent exprimer un vote principalement basé sur des considérations nationales, 14 % par hostilité au gouvernement et 13 % en le soutenant.
Il est donc encore trop tôt pour savoir si ces élections seront un test, mais il est pour le moment encore moins probable qu’elles puissent être considérées par le gouvernement comme un moyen de faire plébisciter son action.

Sondage exclusif OpinionWay pour LE BLEU DE PROFESSION POLITIQUE réalisé par interrogation en ligne sur système Cawi (Computer Assisted Web Interview) du 22 au 29 novembre 2007. Échantillon représentatif de 1213 habitants de villes de plus de 10000 habitants, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge,de catégorie socioprofessionnelle.


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