VIDEOSURVEILLANCE

Publié le par CB

VIDEOSURVEILLANCE


Alors que le Président de la République voudrait couvrir la France de caméras de surveillance, des voix s'élèvent  pour s'inquiéter de nos libertés individuelles. Le Président de la CNIL dans un entrtien à LIBE(9 juillet 2007) s'inquiète des dérives . Rappelons que les caméras doivent être signalées par des pictogrammes et un panneau doit indiquer le nom du responsable ce qui n'est pas fait à Orange malgré notre demande. La réponse du maire prétexte des actes de vandalisme qui auraient détérioré les panneaux ce qui est faux car ils  n'ont jamais été posé.
«L'innovation technologique est à la fois porteuse de progrès et de dangers. Les individus sont tentés par le confort qu'elle procure, mais ils sont peu conscients des risques qu'elle comporte. Ils ne se préoccupent guère de la surveillance de leurs déplacements, de l'analyse de leurs comportements, de leurs relations, de leurs goûts». Cette mise en garde constitue l'un des principaux points du rapport annuel de Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil),. Au moment où le gouvernement songe à multiplier les caméras pour lutter contre le terrorisme, son président, Alex Türk lance donc «une alerte à la société de surveillance» qui menace «la protection des données et nos libertés».
 
     
     
 
Face à la vague de législation anti-terroriste, il appartient à la Cnil «d'éviter les pièges, dénoncer les illusions et combattre les mythes», pense Alex Türk, qui estime qu'il faut «provoquer une prise de conscience collective». Ainsi, en 2005, la Cnil avait enregistré 300 déclarations de mise en place de systèmes de videosurveillance. En 2006, il y en a eu 880, souligne le rapport. Et les techniques ne cessent de se perfectionner, par l'internet ou wi-fi, proposant le son, voire le comptage des clients entrant et sortant des magasins ou la détection de colis abandonnés.

Autre source de préoccupation, les demandes d'autorisation à la Cnil pour des dispositifs biométriques «ont été multipliées par dix en un an», relève le rapport. Du coup, la Cnil a adopté en avril 2006 des procédures simplifiées d'autorisation dans trois cas: l'accès aux restaurants scolaires par reconnaissance du contour de la main, et l'accès aux lieux de travail par la même méthode ou grâce à l'empreinte digitale, enregistrée sur un support individuel. La Commission note aussi de nouvelles utilisations de la biométrie, comme les cartes de fidélité, sur empreinte digitale, adoptées par des casinos, qui sont soumis depuis novembre 2006 à l'obligation de contrôler leurs accès. Au total, l'an dernier, la Cnil a autorisé 52 dispositifs, en a refusé 5 et a enregistré 299 engagements de conformité.

Autre secteur en plein développement : la géolocalisation des véhicules de salariés. A tel point que la Cnil a adopté en 2006 une recommandation pour en restreindre l'usage aux cas où elle est nécessaire à la sûreté de l'employé, de la marchandise ou du véhicule, ou lorsqu'elle est le seul moyen de suivre les prestations, la facturation ou le temps de travail. Pas question d'espionner hors des heures de travail ou de contrôler la vitesse, dit la Cnil qui demande une «information préalable de l'employé»

D'autres recommandations ne tarderont pas car la Cnil «n'ignore pas que la géolocalisation des employés eux-mêmes, par le truchement de leur téléphone portable ou de tout autre technologie, est également possible». Alex Türk voit pointer un autre danger: «la technologie tend à devenir invisible». D'abord «parce que de plus en plus de traitements de données sont réalisés à l'insu des personnes et permettent de tracer leur déplacements physiques dans les transports en commun, leurs consultations sur internet, leurs communications téléphoniques». Ensuite, parce qu'avec les nanotechnologies, à l'échelle du milliardième de mètre, «il sera bientôt impossible de distinguer à l'œil nu si une technologie informatique est présente dans un objet», au risque de voir les instances de contrôle comme la Cnil «contournées, submergées» par cette nouvelle vague maniaturisée.




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C
A l'exemple du Canada, où l'on considère que "la vidéo est par définition liberticide", la vidéosurveillance doit être utilisée uniquement en dernier recours, selon M. Heilmann. En France, explique-t-il, "quand quelque chose ne fonctionne pas, on met de la machine".
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F
Les enquêtes menées en Grande-Bretagne démontrent que l'efficacité de la vidéosurveillance se limite aux atteintes aux biens. Dans tous les cas, elle doit être associée à "d'autres mesures de prévention".
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