PRÊTS AUX BANQUES

Publié le par CB




Lors de son intervention télévisée de jeudi le Président expliqua pour ne pas être accusé d'avoir donné de l'argent à fonds perdus, que l'argent prêté aux banques ne coûte pas un centime d'euro à l'Etat et rapportera en 2009 quelques 1,4 milliards d'euros qu'il s'empressera de reverser aux financements de  mesures sociales.

 En fait, il a fait plusieurs  erreurs D'abord, il n'a pas mentionné le sauvetage de Dexia. L'Etat a acheté pour 1 milliard d'euros d'actions du groupe franco-belge à 9,9 euros l'unité.  Elles valent aujourd'hui 2,3 euros. Moins-value potentielle, 770 millions d'euros.

Ensuite, le président oublie de dire que, pour prêter de l'argent aux banques, l'Etat doit lui-même s'endetter, et donc payer des intérêts. Certes, il emprunte à un taux inférieur à celui auquel il reprête l'argent, mais l'opération finale est beaucoup moins profitable. Suivant les cas, l'Etat s'est endetté entre 2,7 et 3,5%. Et il a prêté l'argent à des taux de 4% (pour la partie du plan servant à améliorer la liquidité des banques) et de 8% (pour les avances en fonds propres).

Combien gagnera l'État? Difficile de le dire On ne voit pas comment son gain peut être de 1,4 milliard.

l’Etat a mis à disposition des banques 28,6 milliards d’euros sous forme de prêts et 10,5 milliards d’euros sous forme de fonds propres remboursables. Si on utilise la base de 25 milliards citée par Sarkozy, on obtient un gain net (c’est-à-dire intérêts perçus à 4%, moins le coût de l’endettement) pour l’Etat de l’ordre de 320 millions d’euros. Si on reprend la somme effectivement versée, on arrive à un profit net de 900 millionset non pas de 1,4 millard d'euros


Publié dans ECONOMIE

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