CONFÉRENCE AGORA
Vendredi 17 octobre
à 20h30
Lycée de l’Arc (salle polyvalente) ORANGE
Florence Burgat est philosophe. Directrice de recherche à l'INRA elle a consacré sa thèse à la définition de l'animalité dans la philosophie occidentale moderne et contemporaine. Elle a publié sur ce thème Animal, mon prochain (Odile Jacob, 1997, prix de philosophie de l’Académie française). Elle s'est intéressée à la condition des animaux dans notre société (L'Animal dans les pratiques de consommation, PUF, 1995, La Protection de l'animal, PUF, 1997 ; avec la collaboration de Robert Dantzer : Les animaux d'élevage ont-ils droit au bien-être ? éditions de l'INRA 2001 et L'Animal dans nos sociétés, dossier réalisé pour les éditions de La Documentation française, revue Problèmes politiques et sociaux, n° 896, janvier 2004). Elle travaille actuellement sur les approches phénoménologiques de la vie animale (Liberté et inquiétude de la vie animale, Kimé, 2006 ; Comment penser le comportement animal? Contribution à une critique du réductionnisme, ouvrage collectif à paraître en 2009).
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Dans la philosophie occidentale moderne l’animal désigne l’être privé de tous les attributs qui sont censés caractériser l’humain : l’âme, la raison, la conscience, le langage, le monde…
Les approches phénoménologiques ont renouvelé en profondeur le regard porté sur la vie animale et sur le comportement animal. C’est en effet en partant de l’animal comme « corporéité animée », et en considérant son comportement comme la manifestation de la vie en lui, qu’un tout autre regard s’est mis en place. La reconnaissance de la liberté et de l’inquiétude, du fait du mouvement spontané, de la perception et de l’émotion, distingue la vie animale de la vie végétale, et permet d’y voir l’émergence d’une condition existentielle